L’anxiété de performance

Retrouver le plaisir face à la pression

On t’a souvent appris que ton corps devait “assurer” comme une machine, pourtant tu n’es pas un acteur, tu es un être vivant.

Quand la pression monte, c’est comme si ton corps se mettait en mode examen. Tout devient technique. Mesuré. Parfois même absent.

Résultat : au lieu de profiter du moment instant avec ta ou ton ou tes partenaire(s)… tu l’évalues. Au lieu de ressentir… tu redoutes.

Ce que tu vis, cela s’appelle l’anxiété de performance. Et tu n’es vraiment pas seul.

👉 Entre 20 % et 30 % des hommes déclarent avoir vécu un blocage sexuel à cause du stress de “bien faire”.

Ce que ça peut donner, concrètement :

  • Tu anticipes (“Et si je bande pas ?”)

  • Tu veux “bien faire” — et tu te perds dans ta tête

  • Tu ressens moins ton corps… ou plus du tout

  • Tu cherches à contrôler — et c’est exactement ce qui bloque


➡️ Résultat : excitation en berne, envie qui baisse, voire évitement.

Mais ce n’est pas toi le problème. C’est le modèle qu’on t’a collé : le sexe sous pression, sans droit à l’erreur.

Revenir au plaisir, ce n’est pas revenir en arrière.

Tu n’es pas là pour performer. Tu es là pour ressentir du plaisir, et donner du plaisir.

Ce qui peut vraiment t’aider (et vite)

Recalibre ton idée du “sexe réussi”

Tu n’as rien à prouver.

Une expérience réussie, c’est pas une note sur 10. C’est un moment vécu pleinement, avec ou sans érection, avec ou sans final.

Pas parfait. Mais sincère. Présent. Humain.

Respire quand la pression monte

Simple. Puissant. Efficace.

Inspire 4 temps – bloque 7 – expire 8. Deux fois.

Ton cerveau comprend : “Ok, je peux me détendre.” Et souvent, ca repart.

🧪 Mini-challenge : Le plaisir sans pression

Objectif : expérimenter un moment intime sans attente de performance.

À tester, seul ou à deux :

  1. Prépare ton ambiance : lumière tamisée, aucun écran, aucune distraction.

  2. Formule ton intention :

    👉 “Je veux juste ressentir quelque chose d’agréable, sans pression d’érection ni d’orgasme.”

  3. Choisis une zone du corps à explorer : torse, nuque, ventre, bras, dos… Pas forcément sexuelle.

  4. Offre-toi 2 minutes de toucher lent :

    Avec ta main ou celle de ton/ta partenaire.

    Pas pour “provoquer” — juste pour observer.

  5. À la fin, respire. Puis demande-toi :

    • Est-ce que j’ai ressenti quelque chose ?

    • Est-ce que j’ai apprécié ce moment, même sans “résultat” ?

    • Est-ce que c’était du plaisir pur, juste pour moi ?


📍 Tu n’as rien à prouver. Juste un corps à écouter. Une curiosité à nourrir.

Et si le problème, c’était pas toi… mais le scénario imposé ?

Nouveau mantra du jour : “Je ne dois rien prouver. Je veux juste être là et profiter du moment.”

Question miroir

Et toi… Est-ce que tu essaies encore de “réussir” ta vie sexuel, alors que tu pourrais juste le vivre ?

Et maintenant, tu fais quoi avec ça ?

Et si tu sens que ce blocage est plus ancré — si ça revient souvent, ou te bouffe de l’intérieur, parler à une sexothérapeute peut vraiment t’aider à comprendre ce qui se joue.

C’est confidentiel, sans pression, et tu avances à ton rythme. Parce que tu mérites mieux que de rester seul avec ça.