Le porno dans les relations
Secret, partagé ou honteux ?
Tu regardes.
Iel ne sait pas.
Ou iel regarde. Tu ne sais pas.
Ou vous regardez tous les deux… mais vous n’en parlez jamais.
Et si le vrai sujet, c’était pas ce que tu regardes, mais ce que tu gardes ?
Trois styles de porno (relationnellement parlant)
Secret
T’es sur ton téléphone à 23h47. Tu fais pause dès que t’entends un bruit. Tu ranges l’historique comme si tu cachais un cadavre. Peut-être parce que tu as honte, mais aussi parce que tu n’as jamais su comment en parler.
Partagé
Une vidéo marrante, un fantasme déclencheur, un “tiens, viens voir ça”. Quand c’est choisi ensemble, ça peut rallumer un feu qu’on croyait tiède.
D’ailleurs… quand est-ce que vous avez regardé un porno ensemble pour la dernière fois ?
Honteux
Même si tu regardes rien, le mot “porno” suffit à créer un flottement dans la pièce. Parce que la société l’associe avec la saleté et le diable. Mais aussi parce qu’il renvoie à la performance, à la comparaison, au non-dit.
Ce qui coince
Tu crois que “regarder = trahir”.
Tu veux pas être comparé à un acteur de porno… ou à ses performances.
Tu te dis que “tu devrais arrêter”… mais tu continues.
Et surtout, personne t’a appris à parler de ça sans passer pour bizarre, malsain ou addict.
Ce qu’en disent les pros
Non, le porno ne détruit pas les couples.
Mais le silence autour du porno, lui, peut vraiment les fissurer.Oui, partager ça dans un cadre safe peut ouvrir des discussions ultra-riches sur les fantasmes, les limites, les envies.
Et si tu sens que tu perds le contrôle (tu regardes systématiquement, ça impacte ton désir réel, ton lien à l’autre, ton humeur)… 🛑 Là c’est pas du “plaisir coupable”, c’est peut-être une compulsion. Et ça se travaille, avec un·e pro, sans jugement ni diagnostic Google.
Mini-challenge : le “dialogue porno-safe”
Choisis un moment neutre. Pose simplement la question :
👉 “Je me suis demandé ce que le porno représentait pour nous deux. Tu as déjà eu envie qu’on en parle sans pression ?”
Pas besoin d’un plan en 5 étapes.
Même si vous ne regardez pas.
Même si tu ne sais pas par où commencer.
Mettre des mots, c’est déjà reprendre du lien.
Question miroir
Ce que tu regardes seul…tu veux l’offrir comme une porte ? Ou tu préfères le garder comme un abri ?
Les deux sont ok. Mais le fait d’y réfléchir, c’est déjà un tournant.
Et si tu veux creuser ?
Tu te demandes si ta relation au porno est saine ?
Tu veux tester autre chose, mais t’oses pas en parler ?
Tu ressens du vide après ? Une tension bizarre ?
Reviens dans le chat et pose ta question, même si elle te semble “trop brutale”.
Et si tu veux aller plus loin → parler à un·e sexothérapeute, c’est pas un aveu d’échec. C’est un acte de clarté.